Renforcement de la qualité des données de santé en Côte d’Ivoire

La semaine dernière, la Côte d’Ivoire a accueilli une série d’ateliers cruciaux pour l’amélioration des systèmes de gestion des données de santé. Sous la facilitation des équipes de HISP West and Central Africa (WCA) et de HISP Cote d’ivoire (CI), ces ateliers se sont concentrés sur trois grands axes : le développement de l’application de supervision digitalisée RDQA, le mécanisme de transfert de données ADEX et la boîte à outils dédiée à la qualité des données.

Ces sessions de travail ont permis aux directions et programmes de santé locaux d’approfondir leur maîtrise des outils digitalisés pour un suivi plus rigoureux et précis de la qualité des données. Grâce à l’application RDQA, les équipes peuvent désormais superviser et évaluer en temps réel les indicateurs contractuels exigés par le Fonds Mondial, en utilisant l’instance DHIS2. Le mécanisme de transfert de données ADEX facilite l’échange rapide et sécurisé des informations, optimisant ainsi la prise de décision à tous les niveaux du système de santé.

Ces ateliers représentent une étape significative dans le renforcement des capacités locales en Côte d’Ivoire. La digitalisation des outils de gestion des données permet non seulement une supervision accrue mais aussi une transparence et une efficacité renforcées dans l’évaluation des performances des programmes de santé. Les participants se sont déclarés satisfaits de ces avancées, qui marquent un pas important vers des systèmes de santé plus résilients et orientés vers l’atteinte d’objectifs de santé publique durables.

HISP WCA et HISPCI continuent de s’engager aux côtés des programmes de santé ivoiriens pour renforcer les systèmes d’information et garantir la qualité des données, répondant ainsi aux exigences internationales et aux besoins de la population.

Une approche multidimensionnelle pour le renforcement de l’information sanitaire en Guinée : un effort mené par les acteurs Locaux

Le renforcement de l’information sanitaire est essentiel pour une meilleure gestion de la santé publique, surtout dans des contextes marqués par des défis de sécurité et de ressources. En 2019, le Mali a franchi une étape significative avec l’utilisation de DHIS2, qui a permis aux établissements de santé de remonter les données de manière systématique. Cependant, des défis persistants en matière de qualité et d’utilisation des données, ce qui appelle à des solutions innovantes, adaptées aux besoins locaux.

Pour relever ces défis, l’OMS et l’équipe du Health Information System Program (HISP) ont collaboré pour développer des tableaux de bord standardisés, installés dans le DHIS2. Cependant, leur adoption au niveau local a été limitée, démontrant qu’une solution doit être co-construite avec les acteurs concernés. C’est dans cette perspective qu’a été lancé l’initiative du « district living lab » au Mali, soutenue par GAVI et le Fonds mondial.

L’initiative du district lab

Cette initiative vise à mieux comprendre les besoins spécifiques des districts de Banamba et Sikasso, à travers des observations et des échanges avec les parties prenantes locales. Les tableaux de bord standardisés de l’OMS ont servi de point de départ aux discussions avec les acteurs de terrain, ce qui a permis d’adapter les indicateurs et les visualisations aux priorités locales.

Résultats et leçons apprises

Les besoins exprimés par les acteurs locaux soulignent l’importance de :

-Améliorer les infrastructures de serveurs.
-Renforcer les capacités locales pour l’analyse des données.
-Assurer une meilleure interopérabilité et une évaluation de la qualité des données.


Les enseignements de cette approche montrent que pour être efficaces, les tableaux de bord doivent se concentrer sur les indicateurs permettant des actions immédiates et concrètes, alignées avec les responsabilités des utilisateurs. Par exemple, les données relatives aux poches de sang, bien qu’essentielles, ne sont pas incluses dans les outils de collecte actuels, illustrant ainsi le besoin d’indicateurs spécifiques au contexte. L’expérience du district Living Lab démontre qu’un tableau de bord efficace doit d’abord répondre aux besoins pratiques des utilisateurs sur le terrain. Bien que les tableaux de bord standardisés de l’OMS soient toujours pertinents, leur intégration réussie repose sur leur adaptation aux réalités locales. Ce modèle pourrait être déployé dans d’autres pays pour renforcer l’utilisation des données et améliorer la prise de décision en santé publique.