Modernisation de la surveillance sanitaire au Burkina Faso : Atelier de formation sur DHIS2

Depuis 2020, le Burkina Faso a adopté la plateforme Endos-BF (DHIS2) pour la collecte des données de vaccination. Cette plateforme, déployée dans toutes les régions sanitaires, districts sanitaires, centres hospitaliers et certaines formations sanitaires, continue d’évoluer avec l’intégration de nouvelles fonctionnalités telles que le WHO Data Quality Tool et l’Immunization Analysis. Pour garantir une utilisation optimale de DHIS2 et de ses applications connexes, il est essentiel de renforcer les compétences des équipes locales en matière d’implémentation, de conception et de maintenance des systèmes DHIS2.

Objectifs de l’atelier

Du 27 novembre au 1er décembre 2023, un atelier de formation s’est tenu à la maison de la culture de Bobodioulasso, avec le soutien de partenaires techniques et financiers ainsi que de l’équipe de HISP WCA. Cet atelier avait pour but de renforcer les compétences des membres de l’équipe technique sur les outils DHIS2 et leurs bonnes pratiques. Les objectifs spécifiques étaient les suivants :

  1. Acquérir des compétences approfondies en conception et personnalisation de DHIS2.
  2. Maîtriser le paramétrage des outils WHO Data Quality Tool et Immunization Analysis.
  3. Utiliser les rapports standards du Programme Elargi de Vaccination (PEV).
  4. Exploiter les tableaux de bord de vaccination pour orienter la prise de décision.
  5. Acquérir des compétences pour le calcul des prédicteurs afin de déduire les alertes épidémiques.
  6. Planifier les tâches efficacement.

Résultats attendus

Les participants à l’atelier devraient sortir avec une maîtrise des bonnes pratiques en matière de conception et personnalisation de DHIS2, ainsi qu’une compréhension approfondie du paramétrage des outils WHO Data Quality Tool et Immunization Analysis. De plus, ils seront en mesure d’utiliser les rapports standards et les tableaux de bord PEV pour orienter la prise de décision dans le domaine de la santé.

Formation des formateurs pour la campagne MILDA et CPS/DM 2024 à Niamey

Du 26 au 29 juin 2024, la salle Barka de l’hôtel Bravia à Niamey a accueilli un atelier sur la lutte contre le paludisme au Niger. Cette formation des formateurs, organisée par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et financée par le Fonds Mondial, visait à préparer la campagne de distribution massive et gratuite de Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action (MILDA) et de traitement préventif saisonnier (CPS/DM) pour l’édition 2024.

Participants et objectifs

L’atelier a réuni des représentants de diverses structures sanitaires et partenaires clés, notamment :

  • Le Coordonnateur National Adjoint du PNLP
  • Le Directeur Adjoint des Programmes de Catholic Relief Services (CRS)
  • Les représentants des directions centrales du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales (MSP/P/AS)
  • Les représentants régionaux de Maradi, Tillabéri et Zinder
  • Les Médecins Chefs de District (MCD) et les Chargés de Surveillance Épidémiologique (CSE) des six districts pilotes pour la digitalisation : Balleyara, Kollo, Maradi ville, Aguié, Tessaoua et Matameye

L’objectif général de cette formation était d’outiller les formateurs du niveau central sur l’utilisation des outils de digitalisation pour les campagnes MILDA et CPS/DM 2024.

Recommandations clés

Durant les quatre jours de l’atelier, plusieurs recommandations ont été formulées pour améliorer l’efficacité et la précision de la campagne :

  • Collecte des coordonnées GPS : Il est nécessaire de prendre les coordonnées GPS des ménages visités pour assurer une couverture complète et éviter les omissions.
  • Utilisation des codes QR : Chaque individu doit être identifié par un code QR, ce qui facilitera le suivi et la gestion des distributions.
  • Autorisation des applications : Les applications utilisées lors de la campagne doivent être autorisées à accéder aux coordonnées géographiques et à la caméra des dispositifs, permettant ainsi une vérification en temps réel et une documentation photographique.

Enjeux et perspectives

La digitalisation des campagnes MILDA et CPS/DM représente une avancée significative dans la lutte contre le paludisme. En utilisant des outils numériques pour suivre et gérer les distributions, le PNLP espère améliorer la précision des données, augmenter l’efficacité des campagnes et, en fin de compte, réduire l’incidence du paludisme au Niger.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des systèmes de santé publique, où l’intégration des technologies de l’information et de la communication (ICT4D) joue un rôle central. Les districts de Balleyara, Kollo, Maradi ville, Aguié, Tessaoua et Matameye serviront de modèles pour cette approche innovante, avec l’espoir que les leçons tirées pourront être appliquées à l’échelle nationale dans les années à venir.

Conclusion

L’atelier de Niamey marque une étape importante vers une campagne de distribution de MILDA et de CPS/DM plus efficace et plus moderne. En formant les formateurs à l’utilisation des technologies numériques, le PNLP et ses partenaires renforcent leur engagement à lutter contre le paludisme et à améliorer la santé publique au Niger.

Formation sur l’utilisation de DHIS2 pour la surveillance du paludisme

La formation récente organisée par HISP WCA a mis l’accent sur l’utilisation avancée du DHIS2 Tracker pour la surveillance du paludisme. Les participants ont appris à concevoir un tracker pour la surveillance du paludisme, à contrôler la qualité des données, et à créer des indicateurs pertinents.

L’accent a également été mis sur la configuration de systèmes de notification par SMS et e-mail, et sur l’utilisation des nouveaux outils d’analyse comme l’application Linelist. Les nouvelles fonctionnalités d’analyse de DHIS2 et l’utilisation du module de carte pour la localisation des cas, intégrant des couches cartographiques supplémentaires pour une meilleure prise de décision, ont été présentées.

En outre, les participants ont découvert des systèmes d’alerte basés sur le SMS et le chatbot WhatsApp. La formation s’est conclue par la remise de certificats aux participants, marquant ainsi leur maîtrise des compétences acquises.

Cette formation est un pas significatif vers l’amélioration de la surveillance et de la lutte contre le paludisme grâce à des outils numériques innovants.

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Ressources et Liens Utiles

Le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique Renforce la Sécurité de son Système d’Information Sanitaire en Guinée

Depuis quelques mois, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique a initié une opération de sécurisation de son outil de reportage et de gestion des données sanitaires. Cette initiative vise à renforcer la protection des informations médicales et à assurer une prise de décision éclairée basée sur des données fiables et sécurisées.

Le mardi 25 juin 2024, un atelier s’est tenu dans un complexe hôtelier de Conakry pour présenter les résultats de l’audit de ce système. Ce rapport d’audit, réalisé par HISP WCA avec le soutien technique et financier du Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies des États-Unis d’Amérique (CDC), a permis d’évaluer la maturité et la sécurité du DHIS2, l’outil de reportage et de prise de décision du ministère.

Nouhan Sylla, Directeur informatique du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, a expliqué la démarche ayant conduit à ces résultats. « Au début, nous avons évalué la maturité du DHIS2 et découvert plusieurs failles de sécurité. Avec l’aide du CDC Guinée, nous avons invité l’équipe de HISP WCA pour auditer notre système d’information, ce qui nous a permis de produire ce rapport », a-t-il précisé.

Lors de cet atelier, le ministère a souligné l’importance d’accompagner le département dans la modernisation de son système d’information. « La sauvegarde et la sécurité des données sont cruciales pour le ministère. Ce rapport nous aide à identifier les points à améliorer rapidement, et des actions doivent suivre progressivement », a ajouté Nouhan Sylla.

Kpanougoua Dadjo, Directeur des Hébergements et Administration chez HISPWCA, a détaillé les paramètres de sécurité pris en compte lors de l’audit, allant de l’accès utilisateur à l’administration du système. « Cette restitution permet de présenter les faiblesses et les points d’amélioration recensés durant l’audit, afin de proposer des solutions pour des actions immédiates ou futures », a-t-il souligné.

Dr Aboubacar Diallo, représentant du CDC, a rappelé l’engagement de son organisation depuis la sortie d’Ebola en 2016. « CDC accompagne le gouvernement guinéen dans l’amélioration du système d’information sanitaire, notamment en termes de surveillance épidémiologique. Cet audit permet de mettre en place un plan d’action pour améliorer le système », a-t-il déclaré.

Les partenaires du CDC ont réitéré leur engagement à soutenir le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique dans tout le processus de sécurisation des données sanitaires. « Nous attendons du ministère un plan d’action pour améliorer les faiblesses identifiées. Nous sommes prêts à les accompagner dans la mise en œuvre des solutions », ont-ils affirmé.

La sécurisation des données sanitaires est essentielle pour garantir la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations médicales. Il est donc crucial de mettre en place des mesures de sécurité adéquates afin d’éviter tout accès non autorisé et de garantir un système d’information sanitaire pérenne et bien sécurisé.